Un peu d'intimité

Ces pages sont destinées à ceux d'entre vous qui souhaitent connaître mon parcours depuis la tendre enfance jusqu'à...

Jo-Alice


1938 - 1945

les années de guerre

Jo-Alice Pellon naît à Paris le 9 juillet 1938.

Ses très jeunes parents vivent dans un hôtel à Saint-Denis.

Lorsque la guerre éclate, après une période d’exode à Couffy (41), le trio déménage pour un modeste hôtel rue Davy dans le 17ème arrondissement de la capitale.

Dans la rue, la petite fille aux longs cheveux ondulés est remarquée par le photographe Pierre Alleray qui en fait son modèle pour de grandes photos publicitaires exposées dans le métro. Non loin de l'hôtel, dans les brasseries de la Place Clichy sont organisés de nombreux « radio-crochets ». Ses parents l'y inscrivent. Ainsi, Jo-Alice y chante le soir, en devient la coqueluche et remporte de nombreux concours de chants.




1943 - Lycette et Louis, les parents de Jo-Alice

1945

entre Paris et Saint-Denis

La petite enfance se passe entre Paris et Saint-Denis chez sa grand-mère maternelle avec laquelle elle partage l'unique lit d'une minuscule loge de concierge.


De santé fragile, elle fréquente peu l'école. Enfant unique, elle va s'entourer de personnages dessinés et découpés. Ce seront ses premiers dessins et peintures, d'autant que sa grand-mère lui achète des petites pastilles d'aquarelle chez le marchand de couleurs.  

la rue de la Boulangerie à Saint-denis
crédit de la photo du fond : http://cpasaintdenis.e-monsite.com/pages/rues-de-saint-denis/autres-rues-de-saint-denis/rue-de-la-boulangerie.html


1954 - le familistère de la rue Jean Jaurès - huile sur toile

1950

la rue Jean Jaurès à Saint-Denis 

La petite famille peut enfin se rassembler dans un rez-de-chaussée au 37 rue Jean-Jaurès à Saint-Denis, à l’ombre de la basilique, dans un quartier moyenâgeux aujourd’hui disparu. Cette nouvelle demeure et l’atmosphère qui règne autour de la basilique marqueront pour longtemps son œuvre future.  

la rue de Grand Pichet
crédit de la photo du fond : http://archives.ville-saint-denis.fr/c-etait-ici/carte/n:12 /


1956 - La mère Brouk - huile sur toile

1953

l’adolescence

Vient l'adolescence. En 1953, après avoir surmonté une très grave maladie «orpheline», qui l'a encore éloignée de l'école, elle intègre le collège Ganneron à Paris où elle étudie la céramique, le dessin, la décoration. Cet enseignement aux Arts Appliqués la déçoit.

C'est maintenant décidé, elle sera peintre, je dirais irrévocablement « Peintre ».
 

photo du fond : Jo-Alice à 20 ans


1956

l’Union des Arts Plastiques

Elle intègre en 1956 l'Union des Arts Plastiques de Saint-Denis fréquentée alors par des artistes reconnus, César, Pressmane, Kischka, Duval, etc. Ces rencontres seront déterminantes dans la certitude de sa vocation.  

photographie Jo-Alice Pellon

Premières inspirations

Ainsi, dans un premier temps, elle peindra des toiles d'observation narrative. Jo-Alice va y trouver quelques thèmes de ses premières œuvres, quelques éléments de son langage pictural, la famille d'abord, sans concession, le père étrangement jamais nommé autrement dans les toiles que « l'homme » ou « personnage », la mère « Lycette », la grand-mère « Alice » puis les voisines, « mère Brouk », sa cousine « Ghyslaine », ses amis « Dany », « Michel », « Jacqueline », les rencontres fortuites « Le Chinois », « la Roumaine », les modèles de l’atelier de l’Union des Arts Plastiques : Lirot, ancien banquier devenu modèle de Bernard Buffet, Rigodias, La Roumaine, sans s'oublier elle-même bien sûr par quelques auto-portraits au regard perçant.

Elle réunira même cette trinité, mère, père figure centrale dominante et fille (elle) dans un grand triptyque théâtral et grinçant aux figures féminines, mi-humaines, mi-pantins, tenues de main de fer par un père transformé en ridicule « Roi » de galette ! Voilà pour les personnages.

L'atmosphère qui règne dans et autour de la basilique aux gisants, mais également vers les bords de Seine et ses friches, vont également lui inspirer ces œuvres descriptives : « Le Familistère de la rue Jean-Jaurès », « La Seine à l'Île Saint-Denis », « l'Usine », « La Roulotte », « La Basilique et la Légion d'Honneur », « La Basilique de Saint-Denis en automne », « Friches 1 et 2 ». etc.

Plus tard, jusqu'à nos jours, elle peindra des sols aux longues perspectives de carreaux, inspiration des intérieurs d'église et de couvents, de l'atmosphère de méditation et de recueillement de cette merveilleuse basilique, aujourd’hui devenue cathédrale.
 


autoportrait au pyjama bleu

toiles du fond : la grand-mère Alice, Louis et Lycette ses parents


1957 01 La Roulotte (St-Denis) huile sur toile

1957

La roulotte à Saint Denis

photographie Jo-Alice Pellon

1957

Les ateliers parisiens

Elle complétera sa formation personnelle en fréquentant divers ateliers parisiens. Celui d'André Lhote, à Montparnasse, où des artistes comme William Klein, Tamara de Lempicka ou encore Henri Cartier-Bresson y ont travaillé.

André Lhote, habitué à rebarbouiller définitivement les études de ses élèves, devant les fusains et études de Jo-Alice, n'osera guère les toucher, les transformer tant le style lui aura paru inclassable, cherchant vainement dans sa petite boite de reproductions à quelle école rattacher ces traits incisifs et tranchants, scalpels des âmes.

Enfin, la Grande Chaumière où elle passe le plus clair de ses nombreuses journées de dessin d'après modèle vivant à parfaire son style naissant.
 

   


René Rigodias, célèbre modèle de la Grande Chaumière

crédit photo :
http://voyageursaparistome6.unblog.fr/2014/07/12/lacademie-de-la-grande-chaumiere-fondee-en-1904/
https://fr.wikipedia.org/wiki/Acad%C3%A9mie_de_la_Grande_Chaumi%C3%A8re
http://p7.storage.canalblog.com/76/92/721966


Dès 1963 jusqu'en 1965

Les principaux salons parisiens,
1963 : la 3ème biennale internationale de Paris

Dès 1963 jusqu'en 1965, Jo-Alice expose dans les principaux salons parisiens, La Nationale des Beaux-Arts, Salon d'Hiver, Salon Populiste, Salon de l'Art Libre et dans divers salons autour de la Capitale.
Elle sera bien sûr une exposante régulière du Salon des Arts Plastiques de Saint-Denis où elle reçoit le premier Prix en 1961 et 1965.
Elle fait partie, à 25 ans, de la sélection française à la 3ème Biennale de Paris en 1963 au Musée d'Art Moderne en compagnie notamment de Christo, Niki de Saint Phalle, Paul Ambille, Marek Halter, Paul Mefano, Pierre Schaeffer, Pierre Boulez, Iannis Xenakis, Peter Blake, David Hockney, Nicolas Schöffer, Vassili Kandinsky, Salvador Dalí, la Nouvelle figuration, le Groupe Mu, le Groupe Lettrisme, le Groupe de Recherche en Arts Visuels (GRAV).

1968

En 1968, elle rencontre Châ

En 1968, elle rencontre Châ. C’est le coup de foudre mutuel immédiat, ils se marient. Ils s’installent rue Pache puis rue d’Avron et enfin rue des Haies à Paris.
Deux enfants sont nés de cette union, Typhaine en 1969 et Eliahou en 1974.
Jo-Alice et Châ apprennent la gravure, l'eau forte et la lithographie.


1976 - rue d'Avron - huile sur toile

16 août 1969, leur mariage

Dès 1959 puis en 1975 avec Châ

action pédagogique

elle s'intéresse au développement de la créativité chez les enfants et s'occupera de différents ateliers. Plus tard, avec Châ, elle dirigera un atelier de création de marottes dans le cadre de l'école expérimentale de la rue Vitruve à Paris.  


photo Châ

Jo-Alice, Châ et Eliahou sur les routes de France

Entre 1971 et 1995

la vie de saltimbanque

Entre 1971 et 1995, Châ crée et fabrique une pancarte gravée artisanale destinée aux commerçants pour afficher leurs horaires et la personnalise par la photographie de leur commerce. Cette source de revenus, certes instable, leur a permis d’arpenter toutes les rues et ruelles de Paris et de banlieue. L’été, toute la petite famille partait sur les routes de France, menant une vie de saltimbanque grâce à ce job.

depuis 1995

l'atelier d'Arts Graphiques 

En 1995, elle crée avec Châ un atelier d'Arts Graphiques tout en poursuivant son œuvre en retrait des salons et galeries.

Ils résident à Nogent sur Marne (Val de Marne) et à Pont-Farcy (Manche) où ils possèdent leur atelier et leur presse lithographique.

Fait partie depuis 2007 du bureau organisateur de la biennale internationale Pont-sur-l’Art dont elle est actuellement vice-présidente et conseillère artistique, Châ en étant le président.



© Châ Haziza   zart.fr

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